- CANDOMBLÉ
- CANDOMBLÉCANDOMBLÉComme le vaudou dans l’île d’Haïti, le candomblé représente au Brésil un ensemble de rites et de croyances apportés d’Afrique par les Noirs qui en sont originaires. Le terme candomblé désigne, d’une part, le lieu où se célèbrent les fêtes religieuses africaines, d’autre part, l’ensemble de celles-ci dans le sud du Brésil, de même qu’il désigne les danses, cérémonies, cultes de possession que les Noirs pratiquent en Amérique centrale et en Afrique. Les différents candomblés (yoruba, bantous) comportent des battements de tambours, qui sont destinés (à Bahia) à appeler les dieux Orisha et qui accompagnent des «cantiques» et des danses, l’essence du rite étant d’être chanté et dansé. Lorsque la crise de possession apparaît, les serviteurs ekkedy chargés de veiller sur les fils et filles des dieux leur retirent foulard, vêtements et chaussures. Chaque confrérie de candomblé a ses propres dieux et ne peut être visitée que par les dieux sexuels auxquels elle est rattachée par des rites d’initiation; ceux-ci, qui ne comportent pas nécessairement le phénomène de possession, font qu’il est de mauvais goût pour un membre d’un groupe de tomber en transe dans un candomblé d’une autre communauté. L’initiation est progressive, le degré élémentaire étant le lavage du collier que porte chaque membre de la secte candomblé et qui correspond aux couleurs de la divinité du groupe. Lorsqu’il veut participer à un candomblé, le novice doit consulter un babalao ou devin, qui lui attribue la divinité «maître de sa tête».Dans la mystique candomblé, le comportement sexuel, le comportement économique et le comportement religieux s’unissent de manière harmonieuse: «La fonction du candomblé, dit R. Bastide, est de relier ses membres: hommes, femmes et enfants, en un tout cohérent et fonctionnel, non seulement par l’identité des croyances ou des sentiments, par l’homogénéité des esprits et du cœur, mais encore parce qu’il soumet leurs passions et leurs désirs, leurs attirances et leurs jalousies à une série de modèles mythiques qui leur permettent de coexister, de se combiner ou de coopérer à une œuvre commune.» Ainsi le candomblé assure-t-il une fonction de protection de la communauté, laquelle est autonome et se trouve en rivalité avec les autres groupes. Les sectes des candomblés ont été à la pointe du combat contre l’esclavage et l’oppression des Noirs.• 1858; mot port. du Brésil, empr. à une langue africaine♦ Au Brésil, Culte adopté par des communautés religieuses suivant des croyances et des pratiques d'origine africaine (golfe de Guinée). ⇒ vaudou . — Lieu de ce culte. Les candomblés de Bahia.candomblén. m. Au Brésil, culte fondé sur des croyances d'origine africaine.candomblé [kɑ̃dɔ̃ble] n. m. et adj. invar.ÉTYM. 1958, n. m., R. Bastide; mot port. du Brésil, empr. à une langue africaine.❖1 N. m. Au Brésil (surtout dans le Nordeste), Lieu de culte adopté par des communautés religieuses suivant des croyances et des pratiques d'origine africaine (yoruba) apportées par les Africains. ⇒ aussi Macoumba. || Les candomblés de Bahia. || Confrérie de candomblé.♦ Par ext. Cérémonie de ce culte.0 Certes, la transe existe. Elle place l'homme en contact avec les morts, avec ses morts. On a voulu rattacher le théâtre aux faits de possession parce que le candomblé ou le vaudou offrent des aspects de théâtralisation, mais c'est dans la tragédie qu'émergent, comme dans la transe, les morts, Œdipe, nos pères, notre culture — et non plus une nature libérée !2 Adj. invar. || Secte candomblé. || Mystique candomblé.
Encyclopédie Universelle. 2012.